30/03/2010
En Italie ce week-end end, la gauche (parti démocrate) a pris une branlée en perdant face à la Ligue Du Nord et au Peuple De la Liberté(sic) de Berlusconi 6 des 13 régions qu'elle détenait. La ligue du nord prend 4 régions et le mouvement "cinque stelle" (cinq étoiles) de l'humoriste Beppe Grillo permet à la LDN de conquérir le Piémont ...en captant 4% des voix qui firent donc défaut au parti démocrate. Alliée du PDL, la LDN joue sur les peurs et phantasmes xénophobes des italiens du nord qui détiennent la plupart des ressources du pays. Homophobe, xénophobe, très proche voire partie prenante de l'extrême droite, la LDN stigmatise la population du sud de l'Italie qui selon elle profite des richesses du nord sans rien jamais produire et prône la sécession entre nord et sud tout en attisant la haine de "l'étranger". La situation devient de plus en plus préoccupante dans ce pays, la presse est à la botte de la droite ou muselée, Berlusconi mis en examen pour collusion avec la mafia, corruption active et passive, j'en passe et des meilleures, se taille des lois d'amnistie sur mesure. République bananière au même titre que la France, l'italie pourrait être un précurseur de ce que deviendra notre pays sous la férule de l'individu de petite taille d'origine magyar qui prétend diriger l'état! Soyons donc vigilants car l'éclat d'une présidence show business masque la noirceur de tous les torts faits à la république. La démocratie mène à la dictature de la majorité car ne tient pas compte des aspirations de la minorité. Les modes de scrutins favorisent cet état de fait, l'élection présidentielle en est le plus bel exemple. Les votes blancs ne sont pas comptabilisés dans les résultats. Or, lorsqu'un citoyen vote blanc c'est qu'il ne se retrouve dans aucune des propositions qui lui sont faites. Si le vote blanc devient significatif en matière de pourcentage, il serait bon me semble-t-il de renvoyer les différents partis revoir leur copie afin d'aller enfin au devant des desiderata de la population .De plus, l 'abstention s'en trouverait certainement amoindrie. Mais pour l'instant, nous ne pouvons que nous contenter de "marcher la tête haute dans la fumée des canons" comme l'a si bien écrit James Lee Burke.
26/03/2010
Croix de bois, croix de fer...
Les curés je les aime aussi, bien cuits avec de l'ail!
22/02/2010
Petit emprunt...
lundi 31 août 2009
Non droit pour les fumeurs ou droit des non fumeurs?
Là c'est trop et la dictature anti-tabac de ces gens qui veulent prendre soin de moi à ma place me fait peur!
Les affiches que tu peux voir, lecteur chéri et lectrice adorée, illustrent la dernière campagne de l'association Droits des Non Fumeurs (pas de lien c'est volontaire).
Tu ne trouves pas ça tendancieux, rien ne te choque?
Fumer est la pire des soumissions? Va dire ça aux victimes de fellations forcées! Aux travailleurs du sexe! Une prostituée qui fume elle soumise à qui, à son mac ou à sa clope?!
Et les petits fumeurs sur l'affiche, ne sont-ils-pas un chouïa jeunes?
Et pourquoi avec la jeune fumeuse le monsieur il a enlevé sa veste, il a l'intention de s'attarder?
Tout ça est juste ignoble et digne de ces pauvres pommes qui pensent que ne pas fumer c'est la liberté...
La liberté c'est avoir le choix de faire, ou pas, ce qui te plais tant que tu n'emmerdes pas ton voisin!
La pensée unique des abstinents est toujours restrictive envers ceux qui ne marchent pas dans la même direction qu'eux.
Je revendique le droit de fumer tout en étant concerné par la nuisance que je peux éventuellement causer à autrui. Je suis respectueux des lois et ne fume ni dans les lieux publics ni près de personnes qui ne supportent pas la fumée. Je ne fais pas de prosélytisme, mais je sais aussi tout ce que ma consommation rapporte à l'état. Je ne m'en réjouis pas mais... j'aime fumer.
Salut à vous ô mon doux lecteur et ma chatoyante lectrice, pardonnez mon courroux si vous êtes tolérants et merde aux fumistes non fumeurs de DNF!
30/01/2010
27/01/2010
Vilain bilan
Une vie de roman. Gonzo, polar, amitiés qui se nouent, amours destructrices. Le mal, le bien, rarement la justice. Sentiments qui se télescopent! La douleur. Les douleurs! Les morts, violentes parfois... Pas de rédemption. Pas de religion. Pas de maître! Faim démesurée de vie jamais rassasiée!
49 ans dont 3 de rabiot.
Retour sur presque cinq décennies de chaos.
1961-1971. Tours de chauffe.
Banlieue parisienne. Père et mère italiens. On parle rital à la maison. J'apprends le français à la maternelle. Les autres mômes se foutent de moi. Je m'applique...
J'ai six ans, j'entre au cours préparatoire. En trois ans j'ai appris à parler français et à cogner comme un apprenti bucheron. Mes amis m'aiment bien, les autres m'évitent. Je me sens à l'aise à l'école. C'est calme, j'y entends pas ma mère hurler et personne me cogne la gueule.
Faut dire qu'à la maison y a du rififi dans l'air un peu tous les jours.
J'ai une petite sœur, deux ans de moins que moi. La maternelle c'est son tour. Problème, elle parle italien et n'arrive pas à retenir le français qu'on tente de lui inculquer chez les chiards. Maman et papa convoqués. Faut parler la France à la maison because la frangine mélange tout et n'arrive pas à faire le tri. Charabia assuré. Je m'adapte. On a notre langage la freluche et mézigue. C'est marrant quand on cause personne entrave, discrétion garantie.
Ma mère est furax. Ça fait quinze piges qu'elle a quitté son beau pays pour trouver le bonheur.
Perdu.
Elle jacte à peine francaoui. ça l'emmerde qu'on l'empêche de parler sa langue maternelle avec ses gosses, chez elle qui plus est!
Elle est colère tous les jours avec moi. Je me dis que c'est moi l'ainé, donc c'est moi qui morfle. Et puis quoi, on tape pas sur les filles, non?
Alors ça tombe, la moindre connerie c'est des coups. Maman a plein d'imagination. Torchon mouillé bien fort sur le dos et les jambes, martinet, baffes dans la tronche avec les bagues retournées, manche à balai, savate et talons hauts. Première couche!
Mon père rentre du boulot! Maminette raconte mes frasques à papa, elle en rajoute un peu dans le manque de respect que je lui dois. Elle dit souvent que je lui réponds quand elle me fait la «leçon». Deuxième couche!
-Va dans ta chambre on va faire les comptes!
Cette phrase deviendra une ritournelle jusqu'à mes seize ans.
Dans ma piaule j'attends mort de trouille. Maman fait mal, papa me dérouille! Pieds et mains, tout y passe. J'apprends à voler, à couiner, à encaisser. Troisième couche!
Mon vieux m'allume pratiquement chaque jours.
La mère fait parfois la fainéante, elle se lève vachement tard, genre après que je sois rentré de l'école. Là elle est de mauvaise humeur et ça sens bizarre dans sa bouche quand elle gueule sur moi..
- Reste tranquille j'ai mal à la tête! Tu va voir quand ton père y rentre!
Elle balance quelque vacheries en italien pour faire bonne mesure et va se vautrer dans le canapé pour fumer ses clopes italiennes qui sentent le fumier qu'on brule à la ferme de mon grand père.
Mais qu'est-ce que j'ai fait bon dieu? Pourquoi elle est tout le temps sur moi? J'essaie d'être sage mais c'est pas facile. Faut bien se défouler quand on en prend plein sa face...
- Va t'occuper de ta sœur!
-Prends le porte monnaie, va faire les courses t'as la liste sur la table!
-Oublie pas la bouteille de bouisqui Jauni Boualquère!
Ça doit être super bon le jauni boualquère parce qu'elle en boit beaucoup maman. Moi j'ai pas le droit, c'est que pour les grands. Je m'en fous j'ai du coca...
J'ai dix ans, j'aime mon père et ma mère très fort, bien plus fort que les branlées que je prends.